L'Aubrac, entre orgues basaltiques et pierres erratiques
Les formes que nous offrent à voir la nature nous paraissent ici passionnantes : d’où viennent ces pierres à l’apparence extraordinaire que l’on découvre aux détours de nos randonnées ? Les orgues basaltiques et autres blocs erratiques sont des vestiges de l’ancienne activité volcanique du plateau ainsi que des précédentes périodes glaciaires.
L’Aubrac est un massif volcanique âgé de 5 à 9 millions d’années. Son point culminant se situe au Signal de Mailhebiau (1469 mètres). Il est délimité par des rivières : au Sud le Lot, au Nord la Truyère et à l’est la Colagne. Le plateau est constitué de différentes roches. Sur les contreforts du plateau, près de la Vallée du Lot, on retrouve beaucoup de Gneiss et de schiste. Au centre, le basalte, qui nous rappelle l’origine volcanique du lieu, est omniprésent. Au Nord et à l’Est du plateau, l’aspect du paysage se rapproche de celui de la Margeride, avec de gros blocs granitiques disposés de-ci de-là sur le plateau.
La création de la partie basaltique du plateau résulte d’un épisode volcanique effusif (avec des coulées de lave). Les traces de cette ancienne activité volcanique sont ici nombreuses, et des orgues basaltiques surgissent parfois dans des lieux inattendus. Parmis les plus impressionnants, on retrouve des cascades comme celles du Déroc et du Saltou.
On retrouve sur les parties granitiques et basaltiques des traces des périodes glaciaires qui se sont succédées à trois reprises : blocs erratiques, zones de surcreusements glaciaires qui nous ont légué des tourbières et des lacs, dépôts d’alluvions …
Du côté des contreforts de l’Aubrac, le paysage contraste avec les grandes étendues nues du plateau, plus au Nord. Recouverts essentiellement de forêts de hêtres à l’allure mystérieuse, c’est le pays des boraldes, ces ruisseaux qui serpentent à travers les vallées encaissées pour se jeter dans le Lot.