Découvrez le village de Saint-Germain-du-Teil
La commune de Saint-Germain-du-Teil est située entre la Vallée du Lot et le plateau de l’Aubrac. Ce seraient les tilleuls que l’on trouve à l‘entrée du village qui lui auraient valu son nom bucolique, « teil » désignant cet arbre en occitan. Il est impossible de savoir à quand remonte exactement sa fondation. Nous pouvons cependant savoir grâce à des fragments de poteries retrouvées en 1830 puis en 1960 qu’elle a connu l’occupation romaine.
Aujourd’hui, il reste très peu de traces de l’ancien village, la plus vieille bâtisse datant de 1773. Il fut au XVIIème siècle un haut lieu de brigandage car des bandes organisées de pillards à la solde de gentilshommes où de seigneurs occupaient à l’époque la «Tour des Brigands», qui sera évacuée et démantelée en 1655.
Le Mandement de Nogaret
Durant une longue période s’étalant du Moyen-Age jusqu’à la Révolution de 1789, Saint-Germain-du-Teil fait partie avec les communes actuelles de Saint-Pierre-de-Nogaret et de Trélans du « Mandement de Nogaret », baronnie des seigneurs de Canilhac. Composé de petits plateaux cultivés et d’étroites vallées encaissées où se trouvaient des habitations uniquement accessibles par d’étroits sentiers, il constituait un territoire presque infranchissable par les envahisseurs, revêtant ainsi une fonction défensive importante. La commune de Saint-Germain-du-Teil fut donc de tout temps considérée comme l’une des portes d’entrée principale de l’Aubrac.
Le Clos du Nid
Saint-Germain-du-Teil entretient un lien très fort avec l'association du Clos du Nid. Pour comprendre celui-ci, il faut admirer la grande bâtisse à l'entrée du village. Ce bâtiment appartient à une très ancienne famille lozérienne. Celle-ci l’a mis à disposition des Frères des Ecoles Chrétiennes en 1867. Cette congrégation fondée par Jean-Baptiste de la Salle avait pour mission de participer à l’éducation des enfants pauvres mais elle sera ensuite élargie à l’éducation de tous les garçons sans distinction. Elle fit beaucoup d’émules en Lozère, où de 1800 à 1952, plus de 1000 frères s’y engagèrent. Après leur départ en 1906, l’établissement fut affecté à une école publique de garçons. Il a ensuite accueilli de 1955 à 2005 une partie du « Clos du Nid », association née de la volonté de l’abbé Oziol. Celui-ci, alors vicaire à Marvejols découvre le jour de Noël 1955 un enfant souffrant de handicap qu’on a déposé sur le pas de sa porte. D’autres suivront alors. Désirant proposer à ces enfants une vie digne, l’abbé créera l’association du Clos du Nid et n’aura de cesse jusqu’à la fin de sa vie en 2003 d’oeuvrer pour cette cause. Grâce à lui la Lozère compte maintenant de très nombreux centres d’accueil pour personnes polyhandicapées, handicapées ou trisomiques, enfants comme adultes. Si ces centres ont été des pionniers dans le genre, ils ont aussi permis aux habitants de Saint-Germain-du-Teil de trouver du travail sur place et ainsi de préserver le village d’un exode rural massif qui a durement touché la Lozère.